peluche un jour

peluche un jour

KOKOTEMBOIS

 

 

Imaginez les yeux d'un enfant, le soir venu, qui suit le pliage d'une feuille de papier...

Une grand feuille de papier blanc que des mains d'adulte ont prise, agitée devant les petits yeux, posée bien à plat sur la table... Et le ballet commence: en deux, tout droit, en angle une fois, puis deux, difficile à suivre, mais familier, car tous les soirs le rite se renouvelle... encore des plis, des rotations de la composition, un rassemblement des formes jusqu'à....  

Jusqu'au moment où, tout étant prêt, les mains habiles ouvrent le cocon de papier pour que se déplie... une cocotte! Toute plate d'abord, il faut ensuite lui donner du volume, de l'assise, relever la tête, écarter les pattes... jusqu'à ce qu'elle soit là, posée, solide et destinée à un autre rite, bien particulier...

Car nous sommes à la fin de la journée, moment où l'enfant, qui a suivi le pliage avec attention et envie, va gagner son lit et c'est la cocotte qui servira d'objet magique pour l'aider  à s'endormir...

Soir après soir le rite se renouvelle, et encore, et encore... jusqu'à fatiguer quelque peu les mains des adultes qui se lassent de cette répétition.... Que faire ?

La  solution est simple: il faut une cocotte? Eh bien faisons en une qui soit réutilisable, solide, belle, qui nous libère enfin de cette contrainte quotidienne! Faisons, découpons une cocotte dans une belle planche de bois! Elle sera rouge, avec un œil blanc! Une belle cocotte!... Aussi tôt dit, aussitôt fait...

Que croyez vous qu'il arriva? Eh bien, le premier soir ou Kokotembois apparut dans son petit monde, l'enfant n'eut plus besoin de cocotte pour l'endormir! Elle pouvait remplacer les cocottes en papier toujours renouvelées, toujours différentes...       

Et c'est ainsi que cet objet, fruit de l'attention ingénieuse de ces parents a vécu de nombreuses années dans le placard aux jouets, sorti de temps en temps, car il empêchait d'atteindre un autre jouet, mais sans qu'il lui soit jamais porté une réelle attention, jusqu'à ce qu'il disparaisse, sans doute lors d'un grand ménage... sans laisser de trace...

Et il n'a jamais habité les rêves doux réservés aux vraies cocottes en papier, celles qui étaient empreintes des moments donnés par les parents le soir, au moment ou l'on bascule vers le lit et puis dans le sommeil !!

Moustique                                                                                                                                                                                                                                                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11/04/2020
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